beranger

L’alternative

L’alternative, c’est pas malin
C’est la nuit noire ou le matin
Le chant du vent ou le fracas
Des rues, des villes abruties
C’est de l’air pur à satiété
Ou des poumons archi-troués

Et nous là-d’dans qu’est-ce qu’on y fait ?
Est-ce qu’on peut vraiment y changer
Quelque chose ou laisser durer ?

L’alternative, c’est pas malin
C’est dire oui à un désir
Ou d’un seul coup se voir vieillir
C’est piétiner sa propre image
Celle dont les autres vous encagent
Ou faire continuer le mirage

Et nous là-dedans qu’est-ce qu’on y fait ?
On est comme des girouettes rouillées
On n’sait plus comment s’orienter

L’alternative, c’est pas malin
C’est s’emmerder à cent sous d’l’heure
Dans des boulots déshonorants
Ou s’réveiller un bon matin
Et partir casser des moulins
Avec des forces insoupçonnées

Et nous là-d’dans qu’est-ce qu’on y fait ?
Est-ce qu’on peut vraiment y changer
Quelque chose ou laisser durer ?

L’alternative, c’est pas malin
C’est devenir un gros connard
Fermé à tout, témoin de rien
Ou continuer bon an, mal an
Jusqu’à la fin en cahotant
À chercher un peu le panard

Et nous là-d’dans qu’est-ce qu’on y fait ?
Est-ce qu’on peut vraiment y changer
Quelque chose ou laisser durer ?

Et nous là-d’dans qu’est-ce qu’on y fait ?
On est comme des girouettes rouillées
On n’sait plus comment s’orienter