Satanée solitude
Quand la nuit descend sur la ville endormie,
A l’heure où les enfants ont changé de pays,
Lorsque les trains se taisent, quand s’allume la vie,
Quand la rumeur s’apaise et que monte l’oubli,
On s’accoude à des bars avec les solitaires,
Qui savent du regard se parler ou se taire,
Tous ces mecs un peu barges qui s’endorment si tard,
Pas vraiment dans la marge, pas vraiment dans l’histoire,
Satanée solitude, satanée solitude,
T’auras brûlé nos vies à nous aimer comme ça,
Satanée solitude…
Et on ferme les yeux, la tête entre les mains,
Et on fait de son mieux pour aller vers demain,
A jamais dans nos coeurs, nos craintes et nos envies,
Nos angoisses et nos peurs, qui nous maintiennent en vie.
Satanée solitude, satanée solitude,
T’auras brûlé nos nuits à nous aimer comme ça,
Satanée solitude…
Et on donne nos vies à ces filles de passage,
Et on n’a qu’une envie c’est qu’elles ne soient pas sages,
Satanée solitude…
On est des funambules sur le fil du rasoir.
Dans les filles et les bulles, on joue du désespoir.
Et puis un peu défait, tout au bout de la nuit,
Tout seul , on disparait, sans avoir rien guéri…
D’cette satanée solitude, satanée solitude,
Qui aura brûlé nos vies à nous aimer comme ça,
Satanée solitude…