Livre d’or

Écrivez un nouveau message dans le livre d'or

 
 
 
 
 
 
Les champs marqués avec un * sont obligatoires.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Il se pourrait que votre message n’apparaisse dans le livre d’or qu’après que nous l’ayons vérifié.
Nous nous réservons le droit de modifier, de supprimer, ou de ne pas publier les messages.
Vincent Bonnin a écrit le 02/11/2019
A la première écoute de ce dernier album, quatre chansons m’accrochent immédiatement : « Mon anarchie », « L’espoir », « Bure sur atome » et « Rhinovirus ». Des titres très différents dans leurs compositions, même si les textes des trois premiers sont d’une veine commune : l’étendard du genre humain face au pouvoir maudit (la référence au Béranger de « Joue pas avec mes nerfs » est bien là). Puis les écoutes se succèdent et le relief des seize chansons prend forme : l’album touche à tous les genres. Ce n’est pas une découverte mais cette constante étonne. A la longue, nombre d’artistes choisissent le registre qui leur convient le mieux, dans les thèmes ou dans le genre musical. Pas de resserrement des horizons avec cette dernière livraison : les idéaux réaffirmés (les trois premiers titres précités) côtoient les tranches de vie observées à partir de leur apparente banalité (« Un faisan sur ma fenêtre », « Rhinovirus » encore), en passant par quelques exercices de style (« Chat », « Tango pression »). Et s’ajoutent les hommages aux grands anciens (« L’espoir », « L’âge d’or »). La soixantaine passée, pleinement reconnu par ses pairs, notre Ardennais explore encore, comme s’il avait besoin de se prouver quelque chose : une audace de modeste, que ce goût de la difficulté, animé par une curiosité demeurée intacte ? A moins que ce soit la poursuite d’une exploration intérieure ? Le créateur de « M. Boulot » poursuivrait le travail le plus délicat qui soit : celui que l’auteur fait sur lui-même pour mieux se connaître et toucher ses différents semblables. Il nous parle d’ailleurs beaucoup de lui (« Charleville », « Novembre » – joyeux anniversaire ! – « Instamatic Kodak », « Fée de moi », « Les aujourd’hui qui chantent »), dresse des bilans et en retire ce qui l’anime au plus profond : l’amour de ses prochains, malgré les déceptions et les puissants indignes (« Gros con », « Un truc comme ça »), de ses égaux, quels qu’ils soient. Pour qui a eu la chance de faire sa connaissance et de le côtoyer un peu, ces traits de caractère d’Eric Frasiak sont de chacune de ses chansons. Chapeau bas !!